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Tout au long de l'année, nous parcourrons la Nature en Maurienne. Nous vous offrons nos rencontres, en souhaitant qu'elles vous permettent de faire de belles rencontres là où vous habitez.

 

La Nature en Maurienne en 2020 (et ailleurs...)



20 juillet 2020

 

Rencontre tranquille...

 

Sur le bord de la piste forestière...

 

Lovée pour passer la nuit, une vipère aspic est installée.

Nous passons là et la voyons...

 

Tranquillement, nous nous approchons à moins d'un mètre, soit une distance suffisante, à la fois pour la voir (et la photographier) et pour être en sécurité.

 

Nous allons rester plusieurs minutes comme cela, à s'observer.

 

Nous regardons ses pupilles verticales et ses toutes petites écailles sur la tête (faites la comparaison avec les couleuvres présentées en juin 2020, ci-dessous).

 

Ce fut elle qui décida qu'elle n'était pas en sécurité.

Alors elle partit.

 

Ce fut une belle rencontre d'un animal qui fait souvent peur.

C'est le manque de connaissance et la peur qui, nous, humains, nous rendent dangereux pour nous et pour les autres.

20 juillet 2020

 

Pour faire le portrait d'un grand mars changeant...

 

Commencez par une sortie en montagne où il y a un beau troupeau de vaches...

 

Trempez bien vos chaussures dans la bouse...

Faites sécher toute la nuit (de préférence loin de vous)...

Attendez le lendemain et promenez-vous dans des endroits où il vit...


Ayez un appareil photo à porter de la main,

Assouplissez votre bassin pour faire un demi-tour et le photographier sur votre chaussure !...

Ou attendez qu'il fasse le tour de votre chaussure (Tout dépend où il trouvera sa nourriture, le jus de bouse fraiche laissée...)

En désespoir de cause, vous pouvez aussi attendre qu'il vous toise de haut, depuis un sorbier blanc (Sorbus aria)...

Enfin, notez bien où il vit, cela peut servir les synthèses de La Dauphinelle.


6 juillet 2020

 

Pour juillet, nous allons tenter de suivre le calendrier des découvertes... entre deux sorties de terrain !

Voici deux belles photos de Jean qui découvre cet hyménoptère de taille importante (jusqu'à 4 cm), le sirex géant (Urocerus gigas).

La femelle photographiée présente un oviscapte noir caché dans son fourreau jaune. Rien à craindre, l'oviscapte ne sert qu'à déposer ses œufs dans le bois des arbres.



23 juin 2020

 

Rencontre au petit jour, le jour de mon anniversaire après une nuit à la belle (où deux chouettes hulottes m'ont montré que la Grande ours s'était tournée à 90°)... Quel beau cadeau à 4 h 30 ! Une biche venant brouter, très surprise de rencontrer un bipède humanoïde à genoux et tout aussi surpris... Elle repartit tranquillement...

Juin 2020

 

La nature va beaucoup plus vite que nous et nous manquons de temps pour vous montrer la richesse du patrimoine naturel de la Maurienne... Quelques observations... en attente de complément.

 

Montsapey... Arrêt surprise... Une couleuvre d'Esculape (Zamenis longissimus) traverse la route. Elle a de la chance, je suis seul sur la route... Feux de détresse... Je sors... Quelques photos et elle s'en sort bien... Elle aurait pu être "bêtement" écrasée.

 

Autre serpent rencontré... Dominique nous envoie ces photos d'immature de couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus) venue mourir dans son jardin.

Les deux bosses sur le corps du serpent sont intrigantes. L'animal retourné nous présentera une plaie due à un fauchage manuel ou mécanique. Accident de jardinage probable...

 

Voici une macabre découverte à Modane; Un petit serpent, d'environ 80 cm, a eu la tête écrasée (par une grosse chaussure de montagne ?). Il a été probablement été pris pour une vipère.

Le porteur de la chaussure, s'il avait eu un minimum de connaissances, aurait pu observer les grosses écailles sur le dessus de la tête qui montre une coronelle lisse (Coronella austriaca). Les vipères ont de toutes petites écailles...

La crainte (grandement irraisonnée) des vipères font payer un lourd tribu aux serpents qui ont tout à fait leur place dans la nature.

A propos, 3000 morts par les voitures et on les admire !



30 mai 2020

 

Autre surprise printanière...

de petits coléoptères rouges...

... sur un lis martagon,

se déplacent entre les feuilles.


Ils ont l'air d'être tous les trois pareils... Mais regardez-les bien,

il existe entre eux de tout petits détails qui en font 3 espèces différentes !

Le criocère du lis

est le seul à avoir la tête noire,

ainsi que les pattes entièrement noires.

Lilioceris lilii (Scopoli, 1763)

Ce criocère

a la tête rouge et les pattes rouges

et noires (fémurs et tibias)

Lilioceris merdigera (Linnaeus, 1758)

Le criocère des Alpes

a aussi la tête rouge, mais les pattes

sont noires, sauf les tibias rouges.

Lilioceris tibialis (Villa, 1838)


 

Ces trois espèces ont été vues, en même temps, à Valloire, sur un petit groupe de lis martagon dont ils se nourrissent.

 


25 mai 2020

 

Le printemps explose de tous les côtés avec des surprises de taille...

 

Trois faucons kobez qui s'offrent un petit séjour en Maurienne, le temps de rendre un peu de bon temps à se nourrir d'insectes...

Ces oiseaux hivernent en Afrique du Nord et vont rejoindre la partie orientale de l'Europe (de la Hongrie à l'Allemagne jusqu'en Russie.

Ils ne nichent pas en France.


La lepture aux yeux de paon (Phytoecia affinis (Harrer, 1784)), liée aux forêts de feuillus n'est pas commune. Pourtant elle a été vue en mai sur ces 2 communes !

 

Côté petites bêtes, c'est à Montricher-Albanne, puis à Valloire que nous trouvons une espèce considérée comme rare par les spécialistes...


Et voici qu'une bergeronnette pas tout à fait comme les autres est de passage en Maurienne ! Il s'agit de la bergeronnette printanière nordique (Motacilla alba thunbergi) qui continuera son voyage vers la Scandinavie.

Au niveau des observations plus classiques, voici deux bousiers se disputant une boule de bouse que l'un d'eux à fabriquer... et que l'autre lui prendrait bien ! Une belle observation à Saint-Michel-de-Maurienne.

Et un cincle plongeur immature qui émerge de son nid à la suite de ses parents pour apprendre à aller chercher la nourriture en solo...

De multiples espèces de plantes fleurissent et nous ne pouvons toutes les présenter.

En voici seulement une, l'actée en épi qui fleuri de Saint-Matin-d'Arc, à 700m d'altitude jusqu'à Valloire, à 1400m.

Plante de sous-bois de feuillus, elle fait partie de la famille des renonculacées.


8 mai 2020

 

C'est l'printemps, changeons de peau...

Après le haut, j'enlève le bas...

3 mai 2020

 

Première observation d'un jeune cincle plongeur de l'année sur l'Arc à Modane...

 

2 mai 2020

 

Aujourd'hui, 2 mai, malgré le temps pluvieux et venteux en Maurienne, SB nous signale des hirondelles rustiques à Modane et FV un monticole de roche mâle, aux couleurs tranchées et éclatantes, à Val Cenis-Sollières...

1er mai 2020

 

NB nous signale la présence du Coucou gris à Modane.

 

Cela nous permet d'ajouter un dicton entendu en Belledonne :

"Coucou sur bois nu, neige sur bois feuillus"

En clair, si le coucou arrive trop tôt, il neigera quand les arbres feront leurs feuilles. Ce qui n'est pas le cas cette année.

Toutefois, attendons une quinzaine de jours que les saints de glace soient passés pour vérifier si nous n'auront pas de neige sur les bois feuillus...


Deuxième quinzaine d'avril 2020

 

23 avril : Depuis Saint-Julien-Montdenis, AG a constaté la présence d'hommes pendus et, par bonheur, sans avoir trouvé de potence !

 

Il s'agit d'Orchis anthropophora décrit par Linné en 1753 sous le nom d'Ophrys anthropophora et changé de genre par Allioni en 1785.

 

Carlo Allioni (1728-1804),  médecin et botaniste italien était contemporain de Carl von Linné (1707-1778) a apporté une grande contribution à la connaissance des plantes alpines et européennes. De nombreux autres auteurs lui ont rendu hommage en lui donnant son nom à des espèces qu'ils avaient décrit.

 

20 avril : NM, de Saint-Jean-de-Maurienne nous signale le chant du coucou gris revenu de sa migration africaine.

La colchique d'automne accumule de l'énergie par ses feuilles du printemps à l'automne avant de disparaitre. Les fleurs apparaissent ensuite toutes seules.

Les réserves faites dans les racines permettent ensuite de produire les fruits et de nouvelles feuilles au printemps.

 

Les colchiques, comme cite la chanson, vivent dans les prés. Elles perdurent lorsque ceux-ci sont abandonnés, comme dans ce boisement de Modane (montée au Replaton depuis Loutraz par le sentier). Elles nous offrent une histoire de l'évolution des milieux.

 

Elle nous présente également cette plante qui fructifie au printemps sans avoir laissé admiré des fleurs... qui se sont épanouies à l'automne.

 

Il s'agit de la colchique d'automne (Colchicum autumnale L., 1753) dont nous vous présentons une fleur ci-dessous.

Il existe une seconde espèce de colchique, la colchique des Alpes (Colchicum alpinum DC., 1805) qui est plus petite et qui fleuri dès le mois d'août.

Son évolution est identique à la colchique d'automne.

 

<= Par contre, le bulbocode (photo à gauche) fleuri bien au printemps, en avril.

 

Les récents travaux des botanismes l'ont rangé dans le genre Colchicum. Il avait été nommé par Linné Bulbocodium vernum, avec sa caractéristique florale printanière.



NM nous présente également la vie des petites bêtes en avril. Ci-dessus, une femelle de méloé (coléoptère) vient pondre ses œufs par petits groupes dans le sol. Les larves de méloé sortiront de terre en juin...

 

Ci-dessous, un autre coléoptère, se nourrissant d'un ver de terre, au nom scientifique typique mais imprononçable, Dorcus parallelipipedus, également décrit par Linné en 1758.

Son nom commun français est petite biche en liaison avec sa proximité génétique avec le cerf-volant.


Avril, c'est l'printemps !

 

C'est le printemps du côté du Lac d'Aiguebellette (et d'ailleurs, ailleurs aussi !) avec ce couple de moineau domestique qui souhaite prolonger la vie de leur espèce... Tout comme ci-dessous des rapaces (milans noirs)... TL a pu les immortaliser et nous les présente.



Première quinzaine d'avril 2020 en Maurienne... (fin)

 

Toujours de Saint-Julien-Montdenis et de Modane,

voici quelques papillons du début du printemps (Mais, attention, cela change vite en avril...).

 

En premier, l'aurore. Tout le monde sait reconnaitre le mâle d'aurore aux ailes blanches tachées d'orange...

Mais la femelle ressemble beaucoup à de nombreux autres espèces de la famille des piéridés.

Pour la déterminer à coup sur, il faut lui demander de montrer le dessous de ses ailes.


La petite tortue (ci-dessus à gauche) est très commune. Mais une autre espèce, la grande tortue (à droite) lui ressemble. Elle ne vit pas dans le même milieu mais il est possible de les voir (presque) ensemble. Regarder les ponctuations sur les ailes et la tache noire des ailes postérieures plus importante chez la petite tortue.

 

La grande tortue est du genre Nymphalis (N.polychloros). Un autre papillon commun en ce printemps est du même genre. Il s'agit du morio (Nymphalis antiopa), ci-dessous) que les suisses nomment le manteau royal !


Autre papillon commun, le paon de jour (Aglais io) est très coloré sur le dessus des ailes, mais à le dessous noirâtre (ci-dessus).

Naturellement, il y a celui que j'appelle le "Citron pressé" car son vol est rapide. Le voici butinant une corydale solide, plante-hôte du semi-apollon (mais nous verrons cela plus tard...).

 

Enfin, terminons avec cette photo superbe de MD, d'une espèce que Michel S. de Saint Jean de Maurienne nous a désigné comme étant la noctuelle en deuil (Tyta luctosa) de la famille de noctuidés.

Remerciement à tous les deux pour leur contribution.

 

Pour aller plus loin sur les papillons de Maurienne, cliquez sur les noms scientifiques en jaune :

 

Paon de Jour : Aglais io

Petite tortue : Aglais urticae

Morio : Nymphalis antiopa

Grande tortue : Nymphalis polychloros

Aurore : Anthocharis cardamines

Citron : Gonepteryx rhamni

 

Bonne promenade virtuelle dans la Nature en Maurienne.


Première quinzaine d'avril 2020 en Maurienne... (suite)

 

 De Saint-Julien-Montdenis....

 

La nature s'éveille avec, entre autres 2 insectes particulièrement intéressants.

 

Le premier est un hanneton qui a passé l'hiver sous forme adulte et qui attend l'arrivée du printemps pour se reproduire.

 

Non, ce n'est pas le hanneton commun dont les larves de dernier stade vont bientôt se nymphoser et se transformer en adultes en juin prochain.

 

Il s'agit du hanneton Amphimallon solstitialis. Le voici, ci-dessous. Ces photographies de MD montrent bien que les ailes sont deux fois plus longues que les élytres qui les protègent. Comme de nombreux coléoptères, animaux "lourds" par rapport à d'autres insectes, les ailes efficaces pour le vol doivent être grandes et, par conséquent, doivent être repliées sous les élytres au repos.

Hanneton de la St Jean (Amphimallon solstitialis)
Hanneton de la St Jean (Amphimallon solstitialis)

Il existe 9 espèces d'abeilles charpentières (Genre Xylocopa) en Europe, dont 3 espèces en France.

 Le second insecte est une abeille...

Mais pas n'importe quelle abeille...

La plus grosse, l'abeille charpentière ainsi nommée car sa larve creuse des galeries dans le bois.

Le xylocope violet, la plus grosse abeille d'Europe
Le xylocope violet, la plus grosse abeille d'Europe

 

Celle-ci est probablement Xylocopa violacea. Il faudra la vérifier en regardant l'ornementation de la face dorsale du tibia inférieur... à condition que ce soit une femelle !

Si vous trouvez des abeilles charpentières mortes, notez bien le lieu et la date et conservez l'animal. En le récupérant, nous pourrons les déterminer et en faire la répartition géographique en Maurienne.

Pensez-y...



Première quinzaine d'avril 2020 en Maurienne...

 

De Modane,...

 

Le confinement nous conduit à regarder plus attentivement la nature "juste autour de chez nous" !

C'est peu, mais en prenant le temps, nous pouvons découvrir des oiseaux, des fleurs, des insectes...

 

Commençons par les oiseaux. Il y a ceux qu'on entends...

Et qu'on cherche désespérément...

(Non, ce n'était que pour la rime, il arrive parfois de les voir !)

C'est le cas du torcol et du pouillot véloce, entendus sous le Replaton.

 

Il y en a aussi qui veulent bien se laisser photographier.

En voici quelques-uns rencontrés par GM et SB...



Tout d'abord, ci-dessus, les rougequeues noir à gauche et à front blanc au centre et à droite. Ce sont des mâles, bien colorés et bien visibles, les femelles sont grises et discrètes. A Modane, ces espèces sont en train de nicher, tout comme le merle noir mâle dont le bec est plein de nourriture pour les jeunes (au centre ci-dessous). Il est encadré d'un sizerin flammé (à gauche) qui retourne en montagne et d'un pipit spioncelle qui revient de migration. Et, ensuite les 3 espèces de bergeronnettes le long de l'Arc...

La bergeronnette des ruisseaux
La bergeronnette des ruisseaux
La bergeronnette grise
La bergeronnette grise
La bergeronnette printanière
La bergeronnette printanière