Histoire de l'entomologie

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Jacques d’Aguilar

Delachaud & Niestlé 2006

Deux ans après l’histoire de la botanique, voici, sous la houlette de Jacques d’Aguilar l’histoire de ceux qui se sont passionnés à l’étude des insectes, des arachnides, etc., l’histoire de l’entomologie.

L’approche spécifique de cet ouvrage a été de faire un parallèle entre le développement humain et le développement de cette science.

Tout commence avec les premiers pas qui durent, toutefois, de la préhistoire au Moyen-Age. Vient ensuite l’enfance (XVIIe siècle) marquée par un outil qui a révolutionné les sciences, le microscope. Celui-ci permet d’aller plus loin dans l’observation et la connaissance de ces petites bêtes.

L’adolescence (XVIIIe siècle) et l’âge adulte (XIXe siècle) sont caractérisés par l’étude de la vie des arthropodes (Insectes, arachnides, crustacés, etc.) et de leurs mœurs. Ceci aboutit à l’étude des classifications animales. Si Linné jete les bases d’un système de classification en 1758, de nombreux scientifiques améliorent et organisent la classification en créant les grands ordres d’insectes au début du XIXe siècle.

Le XXe siècle est celui de la maturité de cette science qui a de multiples répercussions, de l’agriculture à l’entomologie policière...

Le livre s’achève sur la présentation de quarante personnages qui ont marqué l’histoire de cette science qui s’intéresse au plus grand nombre d’espèces animales (les coléoptères représentant à eux seuls 25% des espèces animales sur Terre).

Ce que ce livre nous a apporté se situe à plusieurs niveaux :

- la méthode scientifique est formée, non pas de certitudes, mais d’hypothèses qui sont vérifiées, contestées, modifiées pour aboutir à une véritable connaissance,

- ce que nous apprenons et considérons comme fiable est le résultat de dizaines, voir de centaines d’années d’études,

- de cette histoire, nous trainons dans notre langage des « scories » qui étaient le résultat de connaissance d’une époque, mais qui est largement dépassé maintenant. Un exemple, la poudre qui et sur les ailes des papillons que nous devons remplacer maintenant par le terme d’écailles bien visibles à la loupe binoculaire.

Ce livre, comme les autres histoires des sciences nous apporte tout un référentiel qui nous permet de mieux comprendre l’évolution des sciences.

GM le 22 février 2018.