Les mammifères cetartiodactyles (Mammalia Cetardiodactyla)

Seconde partie

les Cervidés et les Suidés



Le cerf élaphe

 

Cervus elaphus Linnaeus, 1758

Cervidae

 

Le cerf élaphe est présent dans toute la vallée de l'Arc. Sa population, renforcée pour la chasse, a connu une explosion démographique et posé de nombreux problèmes dans les forêts. Les plans de chasse tentent de réguler les populations.

 

C'est un symbole autant pour les chasseurs que pour les naturalistes. La période du brame est prisée et il est intégré dans l'art naturaliste comme le montre cette sculpture dans un giratoire de Valloire ou dans des représentations picturales.


Répartitions altitudinales et temporelles

 

Graphe altitudinal

La tranche d'altitude 1000 à 1500m d'altitude présente un biais d'observation dû au caractère aléatoire des observations.

 

Le cerf élaphe, présent toute l'année en Maurienne, est souvent visible en été à plus de 2000m d'altitude, hors des forêts, comme le montre la photo ci-dessous, à Valloire, en juin.

Graphe temporel


 

La représentation du cerf élaphe est faite avec de vieux mâles imposants (Représentation culturelle d'une société patriarcale). Il est bien plus rare de le montrer sans ses attributs sexuels secondaires.


Les bois tombent après la période du rût à l'automne. Physiologiquement, le corps du cerf, ayant perdu beaucoup d'énergie, abandonne ce qui est le moins utile pour passer l'hiver. C'est une adaptation de l'espèce aux conditions hivernales où la nourriture est moins abondante.

Au printemps, avec une nourriture riche et abondante, les bois repousseront en quelques mois.

Le terme de bois est impropre puisqu'il s'agit d'un os vascularisé pour sa croissance. Le mâle se débarrassera de cette vascularisation due à une peau qui recouvre le bois pendant sa croissance.



Mais le cerf élaphe n'est pas uniquement représenté par les grands mâles. Il est intéressant de comprendre comment vit l'espèce.

Après le rût, les femelles et les jeunes vont rester ensemble toute l'année, souvent en petits groupes.

Il n'est pas rare de trouver des traces et indices de présence de l'espèce : trace dans la boue, fumées (crottes), écorçages de troncs en hiver, voir même un passage dans le potager.




L'hiver est rude. La recherche de nourriture peut amener des animaux à la mort. Ici, ce cerf élaphe a chercher une maigre pitance entre deux troncs. La neige a cédé et l'animal s'est retrouvé coincé. Il lui a été impossible de se dégager. Sa mort a permis à d'autres animaux de se nourrir. C'est la vie !

Cela nous a donné l'occasion de voir la dentition d'un herbivore.




Il est fréquent d'observer, au printemps une biche, voir plusieurs biches accompagnées de leurs faons et de leurs jeunes de l'année antérieur.



Terminons le chapitre des cerfs élaphe avec ces photos d'une biche traversant une route dans le Parc national Suisse;



Le chevreuil

 

Capreolus capreolus (Linnaeus, 1758)

Cervidae

 

Répartitions altitudinales et temporelles

 

Graphe altitudinal

 

Le chevreuil est très présent, toute l'année, en Maurienne comme le montrent les graphes et carte de répartition.

 

Toutefois la présence du lynx dans la vallée, le rend moins courant et plus discret (Trouvez-le sur la photo suivante).

Graphe temporel


Le chevreuil perd ses bois en octobre-novembre. Contrairement au cerf élaphe, ils repoussent immédiatement. Ici, nous l'avons découvert là où il a dormi. Recouverts d'une peau qui vascularise l'os, il est possible d'en voir la trace sur les canelures du bois.


Le chevreuil est un animal de plaine que nous avons pu voir jusqu'à 2370m d'altitude.


Le sanglier d'Europe

 

Sus scrofa Linnaeus, 1758

Suidae

 

Répartitions altitudinales et temporelles

 

Graphe altitudinal

 

Même si nous l'avons vu jusqu'à 2300m d'altitude, le sanglier est plus présent en-dessous des 2000m.

 

Cette espèce est très présente à la fois toute l'année et sur l'ensemble de la vallée.

Graphe temporel


Ce qui est le plus fréquent n'est pas de voir l'animal qui est plutôt crépusculaire ou nocturne, mais l'ensemble de ses indices de présence (ci-dessous) :

  • les fouilles pour trouver sa nourriture (bulbes ou insectes). Cela laisse des traces dans les prairies... et permet le renouvellement de la flore
  • les traces de pattes dans la boue (A noter les gardes, doigts situés en arrière qui s'écartent sur les côtés)
  • plus rarement le frottage du sanglier sur les arbres (avec peut-être une préférence pour le pin sylvestre ?)
  • et encore plus rarement une bauge qui lui permet, entre autres, d'éliminer des parasites qui sont dans son pelage.






Fin de la seconde partie

les Cervidés et les Suidés