Le sentier du château des Comtes de la Chambre

 

27 janvier 2017; sortie de La Dauphinelle ; Isabelle, Danielle, Philippe et moi-même nous retrouvons pour une sortie de découverte de la nature. Nous voulons également alimenter les bases de données de l’association en observant les oiseaux hivernant et la flore.

 

Nous garons la voiture près de la mairie de Notre-Dame-du-Cruet, l’une des plus petites communes de Maurienne située à cette confluence de vallées, entre la vallée principale et celle des Villards vers le sud et  celle de Saint-François-Longchamp vers le nord.
 
Un sentier nous invite à aller au château des Comtes de la Chambre.
 

 

Venant pour la première fois en cet endroit, un relevé de flore s’impose. Nous voici à la lisière d’un bois de feuillus. Nous identifions du frêne, du tremble, du houx, du lierre, du noisetier, dont les inflorescences n’attendent plus qu’un peu de chaleur pour s’épanouir,  etc. Il y a aussi quelques rares épicéas et sapins provenant des forêts montagnardes au-dessus. En effet, nous sommes à 565m d’altitude. La Maurienne, c’est aussi l’étage collinéen avec son cortège de flore, de faune et de fonge particulier.

 

Nous ne sommes pas seuls sur le sentier. Un jeune adepte de la moto verte s’approche et nous nous mettons de côté pour le laisser passer. Il nous salue. Nous faisons de même. Si ses gaz d’échappement nous incommodent ; éternel conflit d’usage entre différents utilisateurs de chemins ; la politesse et le respect de part et d’autre permettent de vivre ensemble. Arrêté un peu plus loin par un arbre en travers du sentier, il redescendra moteur stoppé pour ne pas nous déranger.

 

Nous progressons tranquillement en continuant à observer, ici un bosquet de mélèzes plantés, là une mésange charbonnière qui débute son chant de parade... Nous notons la présence d’espèces exotiques envahissantes : le buddleia ou arbre à papillons, le robinier faux acacia (appelé à tord acacia) aux redoutables épines sur les rameaux, le laurier-cerise, originaire d’Asie Mineure, échappé des haies des jardins.

 

Le sentier du château des Comtes de la Chambre dure habituellement une demi-heure. A force d’observations et de discussions sur la nature, nous arriverons, en un temps record d’une heure au panneau présentant le château.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous irons visiter ces ruines où l’hellébore fétide est encore en boutons floraux, où une galle toute ronde et granuleuse, d’1,5 cm de diamètre, rouge et jaune est encore accrochée à une feuille de chêne tombée à terre. Cette galle est la réaction de l’arbre au développement d’un cynips, un tout petit hyménoptère (groupe des abeilles, guêpes et fourmis) dont les larves se développeront dans cette petite boule.

 

Nous découvrons ces ruines que la végétation a reconquit. Nous sommes en exposition sud, à 590m d’altitude. Une espèce dite méditerranéenne est présente, l’érable de Montpellier. Non, il n’est pas passé là en vacances et s’est arrêté, mais a été décrit par Linné avec un échantillon de cet arbuste ou petit arbre provenant d’un de ses correspondant qui habitait Montpellier... d’où le nom attribué par le savant suédois.

 

Un coureur à pied, puis un vttiste, apparaissent tout d’un coup de nul part ! Au bout du château, nous découvrons un raidillon qui aboutit à une plateforme qui offre une belle vue sur la vallée de l’Arc.

 

 

Un grimpereau des jardins parcours les troncs d’arbres à la recherche de quelques insectes et araignées qui s’y cachent pour passer l’hiver. Certains d’entre eux finiront dans le bec de l’insectivore.

 

Une troupe de mésanges à longue queue virevoltent dans les chênes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les ruines de ce château sont remarquables, ne serait-ce que par ces murs encore bien solides des tours qui se retrouvent en léger encorbellement au-dessus des roches.

 

 

Nous tenons à remercier l’association du Patrimoine de Notre-Dame-du-Cruet pour les panneaux nous présentant ces ruines d’un château du XIIe siècle.

 

 

 

 

 

GM, le 28 janvier 2017.